Rapport de projet: Description d'un centre de traitement des troubles anxieux (Sydney, Australie)

Abstract

Der vorliegende Beitrag beschreibt die Aufbauarbeit einer Angst-Klinik in einem sozial unterprivilegierten Bezirk von Sydney, Australien. Therapiemodell und Therapieprozeß werden beschrieben. Die Klinik für Angststörungen in Bankstown sieht ihre wichtigste Funktion in der Entwicklung von rascher Diagnose und effizienter Behandlung von Angststörungen. Im Zeitalter der globalen „Einsparung“ ist es auch für Psychologen wichtig, sowohl kosteneffektiv als auch ethisch zu denken und zu behandeln, und der größtmöglichen Anzahl von Patienten die wirksamste Behandlung anzubieten.Schlüsselwörter: Angstklinik, Angststörungen, Verhaltenstherapie, Gruppentherapie, „Shared Care-Modell“.The development of an anxiety clinic in a socially underprivileged district of Sydney is described. The rational for the developments of anxiety clinics in general, and for their treatment process in particular, is presented. The Clinic for Anxiety and Traumatic Stress in Banksto^n, Sydney, Australia sees its most important function in efficient diagnosis and treatment of anxiety disorders. At a time of global cuts and savings in the mental health system it is vital for psychologists, as well as other mental health professionals, to think ethically as well as cost-efficiently, and therefore find ways to offer the most efficient treatment to the highest number of patients.Keywords: Anxiety clinic, anxiety disorders, cognitive-behaviour therapy, group therapy, shared-care model.L’article ci-après présente l’établissement d’un centre de traitement des troubles anxieux dans un quartier défavorisé de Sydney, Australie. Ces troubles sont fréquents et chroniques. Leurs coûts humains et matériels pour les personnes concernées et pour la société sont élevés, mais peuvent être considérablement réduits lorsqu’un diagnostic exact est posé et que le traitement est adéquat. Des centres de traitement ambulatoire des troubles anxieux ont été créés en Australie vers le milieu des années quatre-vingt Ils sont un produit de l’évolution de la thérapie (cognitive) du comportement. Au début, les patients manifestant des symptômes similaires étaient traités en groupes, ceci permettant d’optimiser les objectifs de la thérapie et la motivation des clients, alors que la durée du traitement était aussi brève que possible. Des études d’outcome ont prouvé que cette démarche est efficiente et permet d’éliminer une bonne partie des symptômes anxieux. Cette évolution a permis de mener d’autres travaux de recherche et d’élaborer une forme particulière de traitement dans le cadre de centres spécialisés. Le centre de Bankstown, un quartier défavorisé de Sydney en Australie a été ouvert début 1996. Le modèle de thérapie appliqué tient compte des différentes théories sur l’étiologie des troubles anxieux: biologique, cognitive, hyperventilation, conditionnement et activation. Il est utilisé pour le traitement de troubles anxieux généralisés, de phobies sociales et de troubles paniques (avec ou sans agoraphobie), ceci dans le cadre de groupes et en fonction de l’indication fournie par une anamnèse complète. Les groupes comptent de 6 à 8 participants, un/e thérapeute et souvent un/e co-thérapeute. Ils sont fermés et se réunissent pour 8 séances (une fois par semaine pour deux heures). Une séance de follow-up est organisée deux mois plus tard. Les patients souffrant de phobies spécifiques, de troubles obsessionnels-compulsifs et d’états de stress post-traumatique sont traités en individuel. Des questionnaires psychométriques (concernant le degré d’anxiété et de dépression, les activités professionnelles et sociales, les comportements d’évitement et les effets de ces aspects) sont remplis par les patients avant et après le traitement et au moment du follow-up. Thérapies de groupe: troubles anxieux généralisés / thèmes:-  information psychologique concernant les aspects normaux de l’anxiété, les troubles anxieux, le stress et ses facteurs, les conséquences physiques et psychologiques du stress et de l’anxiété; -  réduction somatique du stress: sommeil et troubles du sommeil, alimentation (effets de la caféine, de la nicotine et d’autres substances excitatrices), exercices corporels, activités relaxantes et plaisantes et détente musculaire progressive; -  définition d’objectifs et de capacités à résoudre les problèmes: les patients apprennent à se fixer des objectifs, à élaborer et à appliquer différentes solutions concernant leurs problèmes; -  restructuration cognitive: le modèle A-B-C est présenté et pratiqué (A = Activating Event, B = Belief, C = Consequence). Une auto-observation intensive et la rédaction de “procès-verbaux” permettent de rendre conscientes les idées négatives ou irrationnelles, de s’y affronter et de les remplacer par des idées utiles. -    mesures concernant la prévention de rechutes. Troubles paniques: ici également, la thérapie de groupe se concentre sur les aspects information psychophysiologique en matière de troubles anxieux et restructuration cognitive, ainsi que sur la prévention des rechutes. S’y ajoute un point spécifique: l’explication des rapports entre hyperventilation et accès de panique, y compris un apprentissage permettant d’éviter les rythmes respiratoires qui peuvent provoquer ces derniers. Des exercices permettent d’apprendre certaines stratégies (diversions, focus cognitif, intellectualisation) aptes à interrompre un accès de panique. Sont inclus: une désensibilisation systématique permettant de prévenir l’agoraphobie (un symptôme qui accompagne souvent les accès de panique) et d’autres comportements d’évitement. Phobies sociales: les mêmes accents sont mis dans ce groupe également, auxquels s’ajoutent des aspects spécifiques: entrainement à la compétence sociale, à l’assertiveness et à l’auto-valorisation. Les thérapies de groupe sont particulièrement efficaces dans le cas de patients souffrant de phobies sociales, du fait des aspects thérapeutiques mentionnés mais aussi parce que être et agir dans le cadre du groupe constitue un processus important d’apprentissage permettant d’éliminer certains comportements d’évitement. Prescription: les patients peuvent décider eux-mêmes de suivre le traitement, mais la plupart sont envoyés par leur généraliste ou leur psychiatre. Le traitement ne coûte rien. Le centre est intégré à un modèle de “shared care ” et doit donc entretenir des rapports étroits avec les médecins qui y envoient leurs patients; il doit également contribuer au perfectionnement des généralistes en matière de troubles anxieux. On espère obtenir ainsi que le diagnostic de ces troubles se fasse plus rapidement et que moins d’anxiolytiques soient prescrits. Enseignement et recherche: le centre étant aussi une clinique universitaire, il est également chargé d’enseignement et de recherche. Il offre des supervisions aux étudiants en médecine et en psychologie. Au niveau de la recherche, l’un des projets est une étude concernant l’efficacité clinique de groupes de soutien pour patients souffrant d’accès de panique; une autre étude s’intéresse à un nouveau type de trouble anxieux: l’anxiété abandonnique chez les adultes. De futurs projets doivent inclure le traitement de troubles anxieux chez des personnes ne parlant pas l’anglais, car 36.5 % des habitants de la zone concernée sont des immigrants. Les collaborateurs de la “Clinic for Anxiety and Traumatic Stress” de Bankstown considèrent comme leurs tâches principales le diagnostic rapide et le traitement efficace des troubles anxieux. A une époque d’“économies” globales, il est essentiel que les psychologues travaillent de manière efficace sur le plan des coûts, tout en conservant à l’esprit une dimension d’ordre éthique. Il faut donc qu’ils trouvent les moyens d’offrir les traitements les plus efficaces au plus grand nombre possible de patients

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