S’aider soi-même: une étude des moyens potentiels de lutte contre la violence domestiqueà Zanzibar, fondés sur l’établissement d’équipes

Abstract

Dieser Artikel analysiert eine Gruppenarbeit mit Studierenden zweier Universitäten in Sansibar. Die weiblichen und männlichen Teilnehmer waren zu einem Teamshaping-Seminar eingeladen, um die Bildung einer effizienten Arbeitsgruppe unter Einhaltung von Prinzipien der Autonomie und Selbsthilfe kennen zu lernen. Zu Beginn des Seminars zeigte sich auf Grund fehlender Erfahrungen mit Teamarbeit ein eher geringes Verständnis für selbstorganisiertes Arbeiten, doch schon bald wurde sein prinzipieller Wert erkannt. Im weiteren Verlauf wählten die Studierenden häusliche Gewalt zu ihrem Thema. An vier aufeinanderfolgenden Tagen diskutierten und erforschten sie die möglichen Ursachen von Gewalt aus Erziehung, Armut und Familie. Die Ergebnisse wurden in einem 15-Seiten Bericht zusammengefasst. Die Mehrzahl der Studierenden war entschlossen, in Zukunft mehr auf selbstorganisierte Teamarbeit zu setzen.Schlüsselwörter Teamarbeit; Gruppenprozess; Sansibar; Entwicklungshilfe; häusliche Gewalt.This article analyses group work with students from two universities in Stone Town, Zanzibar. The students were invited to participate in Teamshaping, a seminar that aims to create effective teams by adhering to the principles of self-help and autonomy. Whereas the students initially showed limited understanding of team work concepts - largely due to a lack of previous exposure to such methods - they soon acknowledged its benefits. In the course ofthe seminar, the students ultimately chose to discuss the issue of domestic violence. For four consecutive days they explored the pos-sible links between violence, education, poverty, and family. The seminar concluded in a 15-page report that presented the students' findings and revealed a desire to carry out similar projects in the future.Keywords Teamwork; group process; Zanzibar; development aid; domestic violence.On critique de plus en plus l’aide au développement, disant qu’elle est un instrument patriarcal et peu délicat élaboré par les pays développés. Le savoir-faire occidental est en quelque sorte « exporté » et ceux qui le reçoivent devraient l’accepter sans le critiquer. C’est précisément pour cette raison que de nombreux projets échouent. En vue d’éviter ce type de tutelle, l’Human Development Report 2010 publié par les Nations-Unies demande que l’aide soit à nouveau centrée sur l’être humain. Ce type de démarche est présenté dans le présent article. Nous analysons le travail de groupe effectué avec des étudiants de deux universités situées à Zanzibar. Les participants avaient été invités à un séminaire de teamshaping organisé par l’ONG locale, ZAYEDESA. Il s’agissait d’apprendre à former une équipe efficace et à effectuer un travail concret en tenant compte de principes d’autonomie et d’auto-sou-tien. Plus de quarante étudiants s’étant inscrits, deux groupes furent formés. Nous présentons un rapport sur le workshop II, avec ses 19 participants. Le teamshaping (littéralement « façonnement d’équipes ») se déroule sur cinq niveaux : motivation (importance de la disposition à collaborer et ses fluctuations), niveau concret (disposition à acquérir et à appliquer des connaissances et des capacités), niveau personnel (disposition à révéler des émotions et idées influant sur la structure), niveau du groupe (acceptation des différents settings, du travail en petit groupe à la session plénière) et niveau des objectifs (formulation permanente des étapes du travail et de ses objectifs globaux). Ces cinq niveaux devaient être considérés pendant une période de quatre jours consacrés à un thème choisi par les étudiants. Le choix du thème et le déroulement du séminaire furent largement définis par les étudiants, alors que les responsables limitaient leurs interventions à l’offre d’inputs stratégiques et théoriques en rapport avec trois des niveaux mentionnés. Le séminaire devait donc être consacré à tour de rôle aux informations théoriques et au travail ou exercices pratiques, laissant aux étudiants toute liberté de décider du « problème » qu’ils souhaitaient traiter. Au début, le groupe a eu de la peine à assimiler des settings variés et - pour lui - inhabituels ; il demanda alors à être clairement « piloté » par un responsable. Mais après une période de crise, les participants acceptèrent finalement d’assumer leur responsabilité et commencèrent à gérer la tâche. Ils choisirent le thème de la violence domestique. Des sous-thèmes ayant été définis systématiquement, ils menèrent des travaux et recherches sur le terrain en petits groupes ; ils rédigèrent finalement un rapport de 15 pages sur la situation actuelle, dont ils tirèrent des recommandations qu’ils adressèrent à des offices gouvernementaux, aux médias et aux autorités religieuses. Selon eux, il était urgent d’intervenir au niveau de la violence domestique existant dans leur pays. De manière plus personnelle, ils exprimèrent le souhait d’avoir d’autres opportunités de mener des projets en équipes ou de les implémenter sur leurs lieux de travail

    Similar works