Du corps qui n’est pas le mien corps en situation (post)coloniale de domination, pathologies coloniales et émancipation

Abstract

L’objectif de cet article est d’analyser le corps du sujet altérisé par l’imaginaire colonial de la race (appelé ici corps-nègre) fondant l’esclavage moderne comme le tombeau où se refugie le fantôme du maître/colon. Cette idée doit être comprise au sens où ce corps porte le spectre de la réification du maître-fantôme. Celle-ci est le signe d’une présence spéculaire non abolie ou non-effacée dans l’imaginaire en tant qu’elle supporte toujours le geste colonial dans sa phénoménalité post-coloniale, c’est-à-dire dans sa reprise ou répétition. Que ce sujet soit visible uniquement comme Nègre (F. Fanon) ou invisible du fait de son être nègre construit et objectivé (R. Ellison) ou assigné à l’invisibilisation selon une logique d’exclusion/inclusion1, cette phénoménalité demeure le lieu de son enchaînement.

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