Ce numéro est constitué d’articles issus du colloque « Contaminants alimentaires – approches émergentes pour connaître et prévenir le risque » qui s’est tenu à Paris le 19 décembre 2018.Nanotechnologies in food refer to the use of nanoparticles (NPs, <100 nm) added directly to foodstuffs(food additives, encapsulation of ingredients), incorporated into their packaging to gain in barrierproperties (e.g., biocidal) or as sensors for unwanted substances (pathogens or toxins). Whetherintentionally added in food or in contact via their packaging, oral NPs are suspected of being at risk forhealth. Nanodimension facilitates the passage of biological barriers like the intestine. NPs accumulate inthe liver, spleen and brain where their high chemical reactivity is a source of potentially toxic effects. Inthe intestine, the chronic consequences on the ecology and/or the metabolic activity of the microbiotaare unknown. Like the nano-silver, their bactericidal properties are likely to weaken the host healthgiven the importance of the gut microbiota in the development and balance of digestive, immune,metabolic, and brain functions. In view of the current or promised applications of NPs in ultra-processedfoodstuffs, it is necessary to evaluate the risks associated with their ingestion. This involves assessingthe long-term effects on the gut microbiota and intestinal barrier function, the absorption pathways andthe characterization of the danger potential(s) related to their bioaccumulation in the bodyLes nanotechnologies dans l’alimentation recouvrent l’utilisation de nanoparticules (NPs, <100 nm)ajoutées directement à des denrées (additifs, encapsulation d’ingrédients), incorporées dans leursemballages pour leur conférer des propriétés de barrière aux intrants (e.g., biocide) ou comme capteursd’indésirables (pathogènes ou toxines). Qu’elles soient intentionnellement ajoutées dans les alimentsou au contact via leur emballage, les NPs sont soupçonnées de risques pour la santé. Lananodimension facilite le passage des barrières biologiques comme l’intestin. Des NPs s’accumulentdans le foie, la rate et le cerveau où leur forte réactivité chimique est source d’effets potentiellementtoxiques. Dans l’intestin, les conséquences chroniques sur l’écologie et/ou l’activité métabolique dumicrobiote sont méconnues. A l’exemple du nano-Argent, leurs propriétés bactéricides sontsusceptibles de fragiliser la santé de l’hôte compte tenu de l’importance du microbiote intestinal dans ledéveloppement et l’équilibre des fonctions digestives, immunitaires, métaboliques, cérébrales. Face auxapplications actuelles ou promises des NPs dans des produits ultra-transformés, il est nécessaired’évaluer les risques liés à leur ingestion. Cette démarche passe par l’évaluation des effets à long termesur le microbiote et la fonction de barrière intestinale, les voies d’absorption et la caractérisation dupotentiel de danger(s) lié à leur bioaccumulation dans l’organisme