Un précédent numéro de la revue Humanitaire s’était interrogé sur la difficulté des écrivains à prendre en charge le potentiel romanesque de l’action humanitaire. Seules Les bienveillantes de Jonathan Littel nous semblait dessiner, en creux, un certain programme humanitaire de la fiction : redonner un visage humain aux victimes, les remettre dans leur corps et dans leur histoire. C’est précisément le programme de Thierry Hesse dans son dernier roman Démon. Démon n’est pas précisément un roman..