Une anthropologie de l’action

Abstract

Bien qu’elle traite de données largement inscrites dans des actes, l’anthropologie ne s’est pas systématiquement penchée sur l’action en tant que catégorie ou concept de référence. Pourtant, le traitement spontané que cette discipline a de ses objets laisse paraître que bien des éléments affleurent dans le discours anthropologique, qui correspondent à autant de théories en creux sur les actes et les actions.Dans ce contexte, on s’est attaché à établir un horizon de questions qui, se posant à l’ensemble des sciences anthropologiques, tentent de manifester les besoins autant que les obligations théoriques et méthodologiques qu’une attention explicite portée à l’action révèlent ou impliquent. On s’est ensuite efforcé d’illustrer les pistes de réflexion ouvertes, dans une exploration du domaine de l’apprentissage. Ce dernier met en œuvre des savoirs et des savoir‑faire, mais il peut être également considéré comme une théorie de l’action. En cela, il permet de poser de front la question des rationalités qui président aux actes et aux actions, celle aussi des moyens analytiques que celles-ci appellent.As a discipline or a field of knowledge, anthropology deals with data that correspond to actions or sets of facts. Anthropologists rarely refer to action as a concept or category but nonetheless work daily on the basis of at least partial theories about acts and actions.What are the specialist’s obligations – be theoretical or practical ones – when they are facing sets of facts that are largely heterogeneous and yet follow a specific order and are linked to one or several purposes?Having dealt with the different dimensions of such a general question, the article turns to apprentissage as a possible and implicite theory about action. Learning processes in different societies are refered to, in a way to understand the ways coherence finds its way through multifaceted sets of acts

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