A note on Munro’s “Executioners” and the Fall of Troy

Abstract

L’intrigue de la nouvelle d’Alice Munro « Executioners », où deux frères mettent le feu chez les Troy, famille dont ils tuent le père et le fils, fait, bien entendu, écho à l’Iliade. Helena, la protagoniste qui, après le meurtre du fils Troy, ne se sent plus menacée de viol, recommence une vie nouvelle. Il existe d’autres détails qui font référence à d’autres épisodes de l’Iliade : la maison des frères est comparée à un bateau, Helena aime les hautes tours ou encore s’intéresse à une figure de la déesse Athéna. Cette mise en parallèle de la nouvelle avec le poème homérique agit sur notre perception des deux frères qui sont des contrebandiers pauvres et superstitieux. En effet, soumise aux normes du monde moderne, leur motivation meurtrière ne tient pas la route. La nouvelle met ainsi l’accent sur des idées et principes contestables pour en montrer la relativité, la relativité de toute idée et de tout principe inscrit dans la cartographie de l’histoire. Autrement dit, l’action criminelle des deux frères n’est pas dépourvue de traces d’héroïsme. Ce qui est aussi une autre manière de rappeler l’impact de la narration sur la mémoire de l’homme

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