Le contexte d’acquisition : la variation du groupe et de l’individu

Abstract

Le problème du rapport entre le locuteur individuel et le groupe a été étudié par les chercheurs variationnistes. Ceux-ci ont découvert à propos des locuteurs en langue première, que les tendances générales de la communauté linguistique se répètent chez les individus. Même si le taux d’usage d’une variante varie, par exemple, entre les individus, les tendances générales restent les mêmes. La question toutefois du rapport entre les locuteurs individuels L2 et le groupe a jusqu’ici été peu traité en acquisition des langues secondes. Cet article aborde ce problème en rapport avec la compétence sociolinguistique. Les données sont issues d’une étude longitudinale de cinq apprenants Hiberno-Anglais avancés de l’anglais L2 dans différents contextes d’acquisition. Une analyse Varbrul a été effectuée sur des données de trois étapes de développement, comprenant un séjour passé dans la communauté native. Les résultats montrent les mêmes tendances dans le groupe et les individus. Il paraît qu’en dépit de la variation individuelle qui fait partie intégrante de l’acquisition des langues secondes, le rapport entre le groupe et l’individu se maintient, tout comme pour la langue première.The issue of the relationship between the group and the individual has been raised and explored from within the variationist paradigm. Variationists have found, as regards first language use, overall community patterns of variation are replicated by the individual. For instance, even if the rates of usage of a variable vary, the general tendencies are the same. However, the issue of the relationship between individual L2 learners and the group has received little attention in second language acquisition literature. This article explores the issue in relation to the acquisition of socio-linguistic competence. Data come from a longitudinal study of five advanced Hiberno-English learners of French in varying contexts of acquisition. Varbrul analysis is carried out on data sets from three stages of development, including a stay in the French speaking community. Results show that a parallel pattern emerges on the part of the group and of the individual. It appears that, despite individual variation inherent in language learning, the relationship between the group and the individual is maintained, as it is for L1 speakers

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