Suite à une première étude de la faune du site néolithique récent de Kobadi, prospecté en 1984, deux missions de fouille (1989 et 1995) ont eu pour résultat la réalisation de six sondages. L’étude de la faune mammalienne de cet important site néolithique du Méma permet aussi bien de préciser la liste des espèces exploitées par l’homme que d’aborder des interprétations de type paléoéconomique et paléoenvironnemental. Parallèlement à l’exploitation intense du lac (poissons, crocodiles, tortues et lamantins), les habitants de Kobadi chassaient l’hippopotame, le buffle et diverses antilopes ainsi que le phacochère, et élevaient un bœuf de petite taille. La faune confirme l’existence d’un paléolac, que les poissons et le lamantin permettent de relier au réseau hydrographique actif du Delta Intérieur du Niger. A ses abords, un couvert végétal dense permettait aux antilopes, hippopotames et bœufs de se nourrir.Following a first study of the fauna from Kobadi in 1984, two fieldworks (1989 and 1995) have opened six excavation pits. Kobadi is the most important Neolithic site of the Méma region, and the study of its fauna leads to precise the list of exploited animals, as well as to interprete the palaeoeconomy and the palaeoenvironment around the site. The Kobadi inhabitants exploited intensely the lake (fish, crocodiles, tortoises and manatees), hunted hippopotami, african buffalo, various antelopes as well as the warthog, and breeded a small kind of cattle. The fauna indicates that a waterbody spread in the vicinity of the site; fishes and manatees evidence more precisely that a palaeolake was in connection with the Niger Interior Delta. Around it, a dense vegetation cover was necessary for the antelopes, hippopotamus and cattle subsistence