La reprise pronominale (« double marquage ») est souvent considérée comme caractéristique des constructions disloquées. Cet article vise à mettre en cause la corrélation de ces deux phénomènes. Dans la première partie, l’auteur montre d’une part que nombre de formulations présentant un double marquage ne sont pas des constructions disloquées ; d’autre part que le phénomène de la dislocation avec double marquage serait plus adéquatement décrit si on analyse le clitique sujet non comme un pronom, mais comme un morphème flexif préfixé. Cette analyse conduit l’auteur à formuler l’hypothèse suivant laquelle la flexion verbale est le lieu d’une variation libre mettant en jeu deux variantes de grammaire. La seconde partie de l’article examine le cas où la reprise pronominale concerne un complément.One of the characteristics commonly associated to left-dislocated constructions is the use of a clitic pronoun in the matrix clause that is coreferential with the dislocated constituent. The aim of this paper is to question this claim. In the first part of the article, the author demonstrates that many utterances displaying such a ‘double marking’ of a referential constituent are NOT left-dislocated constructions ; he also argues that left dislocation with ‘double marking’ is more adequately described by analyzing the clitic subject as a prefixed flectional morpheme rather than a pronoun. This analysis leads the author to hypothesize that the verbs’ flectional morphology is the locus of a free variation that brings into play two variants of grammar. The second part of the paper examines cases where the pronoun in the matrix clause stands for a complement