Maurice de Saxe et Ulrich Woldemar de Lowendal, deux maréchaux d’origine étrangère au service de Louis XV

Abstract

Maurice de Saxe et Ulrich Woldemar de Lowendal, maréchaux du roi Louis XV, sont deux parfaits modèles du service étranger dans l’armée royale. Leurs vies et leurs carrières sont étonnamment comparables. Le premier saxon, le second danois, d’ascendance illégitime, ils choisissent le service au profit d’un prince étranger, démarche commune aux grandes familles princières ou nobiliaires au XVIIIe siècle. L’un et l’autre ont parcouru l’Europe avant de choisir la France, Maurice de Saxe en 1720, Lowendal en 1743. Ils sont ensemble les vainqueurs des plus grandes campagnes de la guerre de Succession d’Autriche, à l’apogée de leur art, Maurice de Saxe à Fontenoy, mai 1745, victoire qui provoque l’admiration, et Lowendal au siège de Berg-op-Zoom en septembre 1747, qui provoque l’indignation après une mise à sac furieuse. La jalousie des gens de cour et leur enrichissement personnel alimente aussi bien des critiques. L’un et l’autre donnent une image réussie de la conduite de la guerre avant le temps des armées nationales.Maurice de Saxe and Ulrich Woldemar de Lowendal, two marshals of foreign origin in the service of Louis XV.Maurice de Saxe and Ulrich Woldemar de Lowendal, marshals of King Louis XV, are two perfect models of foreign service in the royal army. Their lives and their careers are strikingly similar. The first Saxon, the second Danish, of illegitimate descent, they chose service to a foreign prince, a choice common among the great royal families or nobility in the eighteenth century. Both had traveled through Europe before choosing France, Maurice de Saxe in 1720, Lowendal in 1743. They were together winners of the greatest campaigns of the war of Austrian Succession, at the height of their art, Maurice de Saxe at Fontenoy in May 1745, a victory which evokes admiration, and Lowendal at the siege of Berg-op-Zoom in September 1747, which evokes outrage for a furious sacking. The jealousy of court attendants and their personal enrichment fueled criticisms as well. Both provide an example of success in the conduct of war before the time of national armies

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