Tradition musicale, identité et nationalisme en Asie centrale

Abstract

La musique est un puissant marqueur identitaire, notamment dans les nouveaux États d’Asie centrale. Les empereurs chinois marquaient leur accès au trône par un changement de diapason, à une époque où les Pythagoriciens considéraient que les changements affectant les modes avaient nécessairement des répercussions sur les lois de l’État. Cet article examine les pratiques musicales collectives instrumentalisées par le pouvoir dans le but d’exalter un sentiment d’appartenance nationale en absorbant les particularismes régionaux et en promouvant la patrimonialisation selon des stratégies habiles.Music is a powerful identity marker, especially in the new Central Asian states. The Chinese emperors celebrated their access to the throne by a general change of pitches at a time when the Pythagoreans were convinced that modifying the modes would necessarily have an impact on the laws of the state. This article examines how governments use collective musical practices in order to exalt a sense of national allegiance in absorbing regional idiosyncrasy and promoting the patrimony process according to clever strategies

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