Comme tout chercheur, l’ethnomusicologue se doit de respecter certains principes déontologiques en différentes phases de son activité, notamment la collecte, l’archivage, l’analyse, la communication et la publication. Comment la recherche a-t-elle évolué pour s’adapter aux conditions de terrains souvent marqués par les migrations, les conflits ou les tensions économiques et religieuses ? L’éthique du métier s’applique aussi aux droits des individus et des communautés produisant les musiques étudiées par les ethnomusicologues. Comment les instances internationales régulant le « patrimoine immatériel », sa « sauvegarde » ou encore la « propriété intellectuelle » (UNESCO, OMPI…) influent-t-elles sur la production des documents de recherche ? Comment ces différents facteurs contribuent-ils à redéfinir la relation enquêteur/enquêté ? Telles sont les questions auxquelles les ethnomusicologues sont constamment confrontés dans leur pratique, et sur lesquelles ce volume propose quelques pistes de réflexio