Entre deux mondes

Abstract

Chez les Gnawa du Maroc, le maallem (le maître) est traditionnellement à la fois un bon percussionniste, un bon luthiste, un bon tambourinaire, un bon danseur, un bon chanteur mais aussi celui qui maîtrise le répertoire des danses de possession ainsi qu’un officiant capable de gérer le culte. En quoi le statut de maître a-t-il changé depuis cinquante ans ? Cet article tente de répondre à cette question en envisageant quatre portraits de musiciens gnawa représentant trois générations (–40 ans, +40 ans et +60 ans) et dans trois villes différentes (Paris, Marrakech, Montréal). Il existe bien des différences entre les différents musiciens approchés, mais celles-ci ne sont pas (seulement) dues à leur âge ou leur position géographique. En définitive, il semble que les règles se soient modernisées – comme le culte – mais qu’elles fonctionnent toujours sur l’appartenance au milieu cultuel – et non uniquement sur le niveau musical

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