The Eternality of the Sacred : Durkheim’s Error ?

Abstract

Durkheim affirmait que le sacré était éternel. Il pouvait prendre des formes diverses et changer d’une société à l’autre mais il était toujours présent. Cette affirmation est mise au défi, non pas sur le plan de la théorie sociale mais sur celui de la réalité empirique de la Grande-Bretagne. En dépit de l’existence de nombreuses enclaves où l’on rencontre du sacré, lorsqu’on observe le pays, globalement, les seules revendications perceptibles sont en faveur d’une forme d’humanisme. Jusqu’à quel point et dans quels groupes les repère-t-on ? Serait-ce dans les attitudes humanistes que les citoyens britanniques trouveraient leur sacré ? L’humanisme ne serait-il qu’un système moral ?Durkheim soutenait que toute morale comportait une dimension sacrée sinon religieuse. Mais on peut douter qu’il en soit réellement ainsi. Selon Durkheim l’humanisme servait de base à la religion de l’homme occidental moderne. Le culte de l’individu auquel il se référa si souvent constitue-t-il une religion ? Il ne réunit pourtant pas les critères que Durkheim posait pour définir la religion. Durkheim met lui-même en échec la visée « scientifique » de sa démarche lorsqu’il affirme que les notions de sacré et de religion sont des universaux culturels. Et si la Grande-Bretagne n’était qu’une des exceptions à la règle, cela même suffirait à soulever un certain nombre de questions

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