Abstract

Figure plurielle soumise à des lectures multiples, l’ennemi constitue d’abord un individu ou un groupe qu’il faut identifier pour pouvoir s’en protéger et – éventuellement – le combattre. On observe, entre Révolution française et temps présent, en France, en Europe et dans le monde colonial, une palette de situations variées, mais que réunit une même logique : donner corps et nom, une identité en définitive, à un ennemi nécessaire pour créer ou renforcer le lien dans une société et, si besoin est, justifier une répression plus ou moins violente et radicale d’une catégorie instituée en menace intolérable. Cet « Autre » peut prendre des formes variables – contre-révolutionnaire, syndicaliste rival, opposition démocratique, Congrégation, colonisé, socialiste – en fonction des situations. Mais, par delà les différences de contexte, les enjeux politiques liés à son identification offrent des similitudes dont rendent compte les contributions réunies dans ce numéro de Siècles

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