Les sépultures monumentales à usage collectif de Grande-Bretagne : espace perçu et espace vécu

Abstract

Les sépultures monumentales à usage collectif émergent en Grande-Bretagne dans les premiers siècles du 4e millénaire av. J.-C. Cet événement suit de peu le passage des populations de chasseurs-cueilleurs vers un mode de vie néolithique. Corollaire de cette « révolution néolithique », la monumentalisation des sépultures et la pratique des dépôts collectifs au sein de ces dernières semblent en être un élément structurant. Se fondant sur des concepts empruntés à l’éthologie et à la philosophie phénoménologique, cet article interroge le rapport à l’espace qu’ont entretenu les premières communautés de bâtisseurs. Le choix de localisation des monuments dans le paysage, l’architecture de ces derniers, et enfin la gestion des dépôts funéraires, apparaissent comme autant de témoignages de processus d’objectivations des espaces. L’article interroge en dernier lieu la nécessité pour notre discipline de dépasser l’apparente ligne de faille entre approches positiviste et phénoménologie.Burial monuments with collective inhumations appear in Britain in the early centuries of the 4th millennium BC. This development hence follows very closely after the transition from hunter-gatherer populations to a Neolithic way of life. Associated with that ‘Neolithic revolution’, the monumentalization of burials and the practice of collective inhumations within them appears to perform a structuring rôle. Borrowing concepts from ethology and phenomonology, this article explores the relationship with space of these first communities of tomb builders. The choice of locations for monuments within the landscape, their architecture, and the management of the funerary deposits, appear as instances of a process of the objectification of space. We briefly discuss in the end the need to overcome the dualism between positivist and phenomenological approaches

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