Forêts "déshumanisées" pour Cervidés -

Abstract

La forêt, entendue comme un bois assez vaste, abrite aujourd'hui, outre des animaux non humains, des animaux humains totalement détachés de l'écosystème forestier. Bois, sylves et forêts, malgré leurs sens différents, avaient autrefois une profonde signification symbolique et constituaient des lieux d'initiation. Aujourd'hui, ce pouvoir leur a été ôté. A la lumière des exigences des Cervidés (brièvement décrits), l'article soutient qu'il est nécessaire de passer d'une gestion passive, souvent fondée sur des projets touristiques, peu formatifs ni éducatifs, à une gestion active. En prenant en compte l'ancien pouvoir symbolique du Cerf et le nouveau, mais important, pouvoir du Chevreuil, il sera nécessaire de reconsidérer la forêt comme un lieu spécialement dédié à une nouvelle éducation et formation à la Nature. L'homme qui entre dans une forêt pour les Cervidés (ou autres espèces) devra alors se « déshumaniser » et reprendre dans la sylve ce parcours initiatique, donc forestier, qu'il avait oublié. On présente ensuite quelques suggestions pratiques pour que l'homme expérimente, toujours à la lumière des exigences biologiques des Cervidés, cet antique lien avec la forêt et avec ce qui est sylvatique

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