AFM, Maison de la Mécanique, 39/41 rue Louis Blanc - 92400 Courbevoie
Abstract
Les phénomènes de transfert de chaleur et de
masse au sein de configurations partiellement poreuses sont particulièrement importants
à étudier compte tenu du grand nombre d’applications industrielles ou environnementales
où elles sont présentes. Dans la plupart des cas, la convection naturelle d’origine
thermique et/ou solutale joue un rôle déterminant sur les transferts en présence.
Cependant, la grande majorité des travaux en cavités partiellement poreuses concerne la
convection naturelle d’origine thermique, la convection double diffusive étant
essentiellement documentée dans des configurations totalement poreuses. Cette
communication est destinée à combler en partie ce manque en présentant quelques
résultats concernant la convection thermosolutale en cavité partiellement poreuse. L’une
des difficultés rencontrée dans ce type de configuration réside dans la modélisation
macroscopique des transferts au sein de la région interfaciale. Une présentation
générale de l’état d’avancement des travaux en cours sur cet aspect fera l’objet de la
première partie de cette communication. Les modèles à un et deux domaines seront
détaillés en mettant l’accent sur la nature des conditions limites interfaciales du
modèle à deux domaines. Deux configurations seront ensuite étudiées numériquement. Dans
un premier temps, le cas de la convection thermosolutale au sein d’une cavité verticale
partiellement poreuse (les gradients de température étant orthogonaux à la gravité) sera
considéré. L’accent sera mis sur l’influence des paramètres de la couche poreuse
(épaisseur, perméabilité,…) sur les transferts de masse et de chaleur adimensionnés, ce
dernier présentant un comportement non monotone en fonction du nombre de Darcy. Dans un
deuxième temps, une étude de stabilité linéaire est réalisée dans le cas d’une couche
horizontale partiellement poreuse, chauffée par le bas et soumise à des gradients de
concentration stabilisants ou non. Comme dans le cas purement thermique, les résultats
mettent en évidence la nature bimodale des courbes de stabilité marginale. Aux faibles
nombres d’ondes l’écoulement convectif occupe l’ensemble de la cavité (« mode poreux »)
alors que des perturbations aux grands nombres d’onde conduisent à des écoulements
confinés au sein de la région fluide (« mode fluide »). Cependant, pour des nombres de
Rayleigh négatifs, l’apparition de la convection thermosolutale est caractérisée par un
écoulement multi-cellulaire au sein de la région fluide, les nombres de Rayleigh
positifs correspondant au mode poreux