Cow's milk protein-induced colitis of early infancy

Abstract

La survenue de rectorragies en période néonatale doit, après avoir éliminé une entérocolite ulcéro-nécrosante (ECUN), faire évoquer entre autre une colite au lait de vache (LV). 33 nouveau-nés présentant une colite par allergie au LV prouvée sont décrits cliniquement et endoscopiquement. Tous les cas, en effet, obéissent aux critères diagnostiques de l'ESPGAN. 66,4% d'entre eux ont manifesté l'affection avant l'âge de 15 jours. 12 sont nés prématurément, dont 7 étaient exclusivement nourris au lait maternel. Les principaux signes associés étaient de la diarrhée (60%), des vomissements (42,4%), un gain pondéral insuffisant (30%). Deux des prématurés ont développé une ECUN concomitante qui a conduit à un grêle court dans 1 cas et une sténose colique dans l'autre. Dans tous les cas, la muqueuse rectosigmoïdienne était érythémateuse, suintante et œdématiée avec, en outre, une friabilité excessive dans 15 cas et des micro-ulcérations dans 8. Chez les 7 enfants où elle a pu être pratiquée, la biopsie a révélé un infiltrat inflammatoire de gravité variable et dans 2 cas des abcès cryptiques. Dans tous les cas, en dehors de ceux compliqués d'ECUN, la symptomatologie s'est amendée en moins de 10 jours (moyenne±SD=3,5±2,3 jours) après exclusion des protéines du LV. 63,6% des enfants ont pu reprendre une alimentation normale à 1 an et 85% à 2 ans. L'expérience rapportée met en exergue l'importance de corréler les données anamnestiques, cliniques et endoscopiques dans le diagnostic des rectorragies du petit enfant. La colite au LV est, en effet, une entité assez bien définie dont l'évolution est favorable sous alimentation d'exclusion approprié

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