Lutter contre les « promenades irrégulières » des petits mendiants en les scolarisant. Espoirs et désillusions de la Société contre la mendicité des enfants (1896-1901)

Abstract

À Paris, à la fin du xixe siècle, des enfants se livrent à la mendicité au lieu de se rendre en classe et ce en dépit de l’obligation scolaire. Ils sont absentéistes voire non-inscrits sur les listes des écoles. La mendicité représente, comme le vagabondage, une forme particulière de déviance enfantine située au croisement de la pauvreté et de la délinquance. La Société contre la mendicité des enfants (1896-1901), soutenue par des personnalités influentes, se donne pour mission de les faire scolariser. Si l’assistance et la protection sont des idées essentielles, il s’agit aussi de protéger la société dans son ensemble en éloignant les enfants de la rue et en leur apportant les bienfaits de l’école. Ces bonnes intentions vont rapidement se heurter à la résistance des différents acteurs en présence, et aux limites fixées par l’école de la IIIe République.In Paris, at the end of the nineteenth century, some children were begging in the streets instead of going to school, despite the laws on compulsory education. They were considered as truants, and sometimes their names weren’t even mentioned on the enrolment lists. Begging, like vagrancy, was a particular kind of child deviance. It was linked with poverty and delinquency. The “Société contre la mendicité des enfants” (the Society against begging by children) (1896-1901), was created and supported by powerful people. It aimed to provide those children with a formal education. While its main purpose was to assist and take care of them, it was also to protect public order by keeping children off the street, thanks to the benefits of schooling. These good intentions soon ran against many resistances from the different parties and the limits set by the school of the French IIIrd Republic

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