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Ontogenèse et covariation chez le genre toarcien Osperleioceras (Ammonoidea)

Abstract

Les courbes de croissance des Osperleioceras de la sous-zone à Reynesi (Toarcien supérieur) du bassin des Causses (Aveyron, France) sont toutes confondues du stade de la protoconque et de l’ammonitelle, jusqu’à un diamètre de 7-8 mm. Elles forment ensuite un éventail de trajectoires résultant en un continuum morphologique allant de formes évolutes à tours larges et ornementation forte (O. reynesi) jusqu’à des formes involutes, comprimées et faiblement ornées (O. lapparenti). La covariation de divers paramètres morphologiques et ornementaux est observable tant au sein d’assemblages provenant d’horizons uniques qu’au cours des développements ontogénétiques individuels. Il n’est pas possible d’interpréter cette série continue et contemporaine, passant insensiblement des morphologies de type reynesi à celles de type lapparenti, comme étant une tendance évolutive due à des contraintes fonctionnelles ou à des adaptations différentielles. L’interdépendance complexe de la forme de la coquille (involution, section du tour) et de son ornementation (force, densité et flexuosité de la costulation) peut être simulée par un modèle où l’intensité de l’ornementation dépend de la courbure du manteau [Guex, 1999]. La covariation observée chez les Osperleioceras dès la base du Toarcien supérieur trahit une augmentation de variabilité, concomitante d’une réduction de taille, suite à des instabilités environnementales. Elle se fait en plusieurs poussées à partir d’un stock de formes ayant très peu varié au cours du Toarcien moyen

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