Time after Time: Narratives of the Longue Durée in the Anthropocene

Abstract

This article suggests that new potential areas of collaboration between historians and literary scholars have emerged around a nascent but galloping interest in two fields of scholarship, the Anthropocene and the longue durée. Building on the tradition of the Annales school, and in particular the contributions of Fernand Braudel, this article argues that while there is a growing consensus about the necessity of trans-national and trans-temporal history, the critical implications of this enterprise for thinking historical and literary narrative have remained highly unsatisfying. Any return to the longue durée necessitates a deep reconsideration of the social scientific foundations of the longue durée in its previous manifestations, especially its conception of the nature-culture relationship, and an acknowledgement of the limitations of these earlier formulations for thinking about longer time scales and beyond national boundaries today. Following recent work in anthropology that has attempted to break down the nature-culture barrier, this article suggests that the Anthropocene has generated a new arrangement of temporal scales and therefore a poignant rearticulation of the long and short durée as well as the agency that drives action within these two realms.Cet article s’intéresse à de nouveaux domaines de collaboration potentielle entre historiens et spécialistes de la littérature autour d’un intérêt naissant mais pregnant pour l’anthropocène et la longue durée. Prenant pour point de départ la tradition de l’école des Annales, en particulier les contributions de Fernand Braudel, cet article entend montrer que bien que se dégage un consensus sur la nécessité de l’histoire trans-nationale et trans-temporelle, nous ne mesurons que très partiellement les enjeux critiques de cette entreprise et son impact sur la possibilité même du récit historique et littéraire. Tout retour à la longue durée nécessite en effet de reconsidérer les fondements de ce concept dans les sciences sociales, en particulier la conception de la relation nature-culture qui en découle, et de reconnaître les limites de ces formulations antérieures, notamment les difficultés à penser des échelles de temps plus longues et supra-nationales. Suite à de récents travaux en anthropologie qui ont tenté de briser la frontière entre nature et culture, cet article suggère que l’anthropocène entraîne un nouvel agencement des échelles temporelles et donc une réarticulation radicale de la longue et de la courte durée

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