Professeures dans une école de gestion, nous menons, depuis des années, un dialogue réflexif sur nos pratiques de recherche et de publication. La gestion est un domaine de plus en plus populaire et où la concurrence entre écoles s’exacerbe. Les gestionnaires et les chercheurs des écoles de gestion ressentent un besoin stratégique d’excellence et de bonne réputation, ce qui passe, bien sûr, par la publication. Comment les contraintes actuelles de publication pèsent-elles sur nous, les chercheurs ? Quels savoirs produisons-nous dorénavant et pour qui ? Nous tenterons de répondre à partir d’un examen de nos propres pratiques. Notamment, nous verrons que des barrières empêchent l’accès à ces savoirs. Comment sortir de ces problèmes ? Toujours à partir de notre compréhension personnelle de l’intériorisation et de l’institutionnalisation des contraintes de publication, nous émettrons une opinion plutôt pessimiste sur les chances de l’accès libre de libérer la circulation des savoirs en sciences de gestion.As professors in a business school, we have long engaged in an on-going reflexive dialogue on our publication practices. Business schools are gaining in popularity which exacerbates interschool competition. Schools managers and researchers now face a strategic need for excellence and good reputation that translates in publications standards. How are we, researchers, affected by these new standards? What knowledge do we produce and for whom? We will attempt to answer through the critical examination of our own publication practices. In particular, we will see that newly erected barriers prevent access to knowledge. How can this problem be solved? Stemming from the analysis of the institutionalization of publication standards and again from of our own interiorized standards, our rather pessimistic opinion is that open access practices have few chances to unlock the circulation of knowledge produced in business research
