Naples ou la Grèce en Italie

Abstract

Naples est une ville « grecque », mais ce caractère « grec » est en partie l’effet d’une construction d’époque romaine. L’analyse de quelques textes littéraires de la fin de la République et du début de l’Empire permet de comprendre le rôle qui est alors assigné à Naples dans la culture romaine : cette cité apparaît dans l’imaginaire comme le lieu d’expérimentation d’une certaine forme d’altérité, un espace où les Romains inventent ou essaient des pratiques « à la grecque ». Elle permet aussi de penser les frontières entre ce qui est « grec » et ce qui est « romain » et d’articuler ces notions de façon très complexe. Naples matérialise, dans la géographie, sur le sol même de l’Italie, ce qu’est pour les Romains « l’altérité incluse » : une enclave de grécité à l’intérieur même de la culture romaine

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