Point de mire ou rythme du pire, la semaine comme temporalité paradoxale chez Flaubert

Abstract

Dans ses romans de mœurs contemporaines, Flaubert développe une poétique du temps moderne au sein de laquelle le rythme hebdomadaire cristallise des expériences temporelles a priori contradictoires. Entre rite et durée, le motif de la semaine se présente tantôt comme un support de représentation de la mécanique – temporelle, intellectuelle et morale – bourgeoise, tantôt comme une ligne de fuite, à la lettre, vers le romanesque et l’aventure. Grâce à la microanalyse de quelques-unes des semaines flaubertiennes, nous nous attacherons à montrer que, dans Madame Bovary et L’Éducation sentimentale, elles arriment des épaisseurs de temps et synthétisent la complexité du temps vécu, fait de superpositions, de rémanences, de projections, d’effacement. La semaine flaubertienne problématise ainsi les liens entre temps historique, social et intime.In his novels on contemporary mores Flaubert develops a poetics of modern times in which the weekly rhythm crystallizes temporal experiences that are a priori opposed. Between rite and duration, the motif of the week appears either as a support for the representation of the bourgeois mechanism - temporal, intellectual, moral -, or literally as a vanishing point toward romance and adventure. With the microanalysis of several of Flaubert’s weeks, we shall strive to show that in Madame Bovary and L’Éducation sentimentale they convey densities of time and synthesize the complexity of real time, consisting of layering, persistences, projections, erasings. Flaubert’s week also raises the issue of the relations between historical, social, and private time

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