Basse et Haute-Auvergne : contribution à l’histoire d’une différenciation

Abstract

Plusieurs indices attestent d’une différenciation de la partie méridionale de l’Auvergne à la charnière des XIIIe et XIVe siècles. Les compartimentages de l’espace étudié dus au relief expliquent en partie cette distinction. C’est d’ailleurs un terme géographique, celui de « montagne », qui sert à qualifier, dès le XIIIe siècle, la région couvrant les trois archiprêtrés de Saint-Flour, Aurillac et Mauriac et correspondant aux deux tiers environ de l’actuel département du Cantal. Mais les contraintes géomorphologiques ne peuvent seules rendre compte des orientations opposées de la Haute- et de la Basse-Auvergne durant le Moyen Âge. La mobilisation des apports de l’analyse des flux éclaire l’histoire de la construction de cette différenciation.Deux grands types de flux sont ici étudiés : les flux entre l’aristocratie locale et les autres principautés du moment par les mariages et les carrières ecclésiastiques, d’une part ; la diffusion de l’architecture royale, d’autre part.There is evidence of an individuation of the southern part of Auvergne at the turn of the 14th century. Physical relief explains this distinction in part. It is a geographical term, that of “mountain,” beginning in the 13th century serves to qualify the region extending across the three archpriests of Saint-Flour, Aurillac, and Mauriac, an area which corresponds to today’s department of the Cantal. But geological constraints alone cannot explain the opposing orientations of upper and lower Auvergne. The use of the contributions made by analyses of flows sheds light on the history of the construction of this distinction.Two main types of flows are studied: first, flows between the local aristocracy and other principalities of the moment through marriages and ecclesiastical careers; second, the diffusion of royal architecture

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