Ce numéro est constitué d’articles issus du colloque «De la connaissance de la biologie des sols et de ses fonctions, à son pilotage » organisé en partenariat avec l’Ademe et l’AFB, le 18 octobre 2018 à Dijon.For more than fifteen years, the biological component of soils has gained a strong interest because it isan unknown and threaten part of the terrestrial biodiversity but also to take advantage of its propermanagement for agriculture. Several European and national projects supported the development andthe validation of the various methods able to access to this biological information. It allowed in particularthe development of new approaches based on the molecular identification of the DNA extracted fromsoils and the training of young scientists. As a result, several methods are now available and evenstandardized. All projects highlighted the interest to use biological indicators as a supplement to theclassical physico-chemical and agronomic indicators. Laboratories have started the development ofreference values by compiling biological results into national databases in order to better interpret theanalyses. Considering the experience gained on numerous soil types, land uses and agriculturalpractices it is now possible to make a diagnosis of the biological quality of soils. These indicators arenow used by non-research operators (e.g. commercial laboratories) and are available to land users (asfarmers) or for monitoring soil quality. The next step is now to better identify the agricultural practicesallowing to maintain, drive and improve soil biodiversity and activity e.g. in order to reduce the use ofmineral fertilizers or pesticides.Depuis plus de quinze ans, l’intérêt pour la composante biologique des sols est croissant, que ce soitpour des questions liées à la connaissance et la protection de cette biodiversité encore méconnue oupour être en mesure de piloter les organismes du sol dans le cadre de différentes pratiques. Plusieursprojets européens et nationaux ont financé le développement et la validation des méthodes d’accès àcette information biologique. Cela a notamment permis de développer de nouvelles approchesd’identification moléculaire basées sur l’ADN extrait des sols et de former de jeunes spécialistes.Plusieurs méthodes sont désormais disponibles et normalisées. Les résultats de ces projets ont mis enévidence l’intérêt d’utiliser des indicateurs biologiques en complément des indicateurs physicochimiqueset agronomiques. Leur compilation en bases de données a permis de générer de premiers référentielsd’interprétation. Compte tenu du nombre de situations renseignées, il est désormais possible de poserun diagnostic sur la qualité biologique des sols. Au-delà du monde de la recherche, ces outils sontutilisables (et déjà utilisés) par des agriculteurs ou pour la surveillance des sols. Reste désormais àprogresser dans le développement du conseil agronomique pour entretenir, améliorer et piloter cettebiodiversité