Objectifs : Notre étude avait pour objectif de décrire les caractéristiques
sociodémographiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des PVVIH
hospitalisées à l’hôpital régional de Thiès.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive à partir des dossiers de
PVVIH hospitalisées à l’hôpital régional de Thiès du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2015.
Les données ont été saisies puis analysées grâce au logiciel Epi info 3.5.4.
Résultats : Nous avons colligé 101patients VIH positif. Le sex ratio M/F était de 0,56 et l’âge
moyen des malades de 43 ans ± 10,5 ans avec des extrêmes de 15 et 78 ans. La quasi-totalité
de nos malades résidaient dans la région de Thiès (82,3%).
Dans la majorité des cas, le statut sérologique des patients était connu avant l’hospitalisation
(78,2%) et 71,9% des patients étaient en état d’immunodépression sévère (taux de
CD4<200/mm3). Un peu plus de la moitié soit 53,5% étaient déjà sous TARV avant leur
admission.
Les principaux motifs d’hospitalisation étaient représentés par les infections opportunistes
principalement la tuberculose qui est la première étiologie retrouvée, mais aussi la première
cause de décès. Parmi les autres étiologies, on retrouve la toxoplasmose cérébrale (9 cas), la
candidose (3 cas). Une dénutrition modérée à grave était retrouvée dans plus de 50% des cas.
La durée moyenne d’hospitalisation était de 15 jours ± 9 jours, dont près des deux tiers des
patients (60,3%) de moins de 15 jours. Le TARV a été initié en cours d’hospitalisation chez
35 patients. Le protocole de TARV a été changé chez 11 patients et maintenu chez 41 d’entre
eux. Le taux de guérison était de 46% et la létalité était de 37%.Conclusion : comme partout ailleurs les PvVIH présentent le même profil épidémiologique,
clinique et évolutif à Thiès que dans les autres régions du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest.
La prise en charge nécessite un plateau technique de qualité permettant le diagnostic et le
traitement des principales infections opportunistes, mais aussi la formation continue du
personnel soignant et l’application sur le terrain des recommandations du programme national
de lutte contre le VIH-SIDA