Traduire la prose de Wolf Haas, surtout celle de ses romans policiers, n’est pas aisé. Les difficultés sont de plusieurs ordres : lexicales, syntaxiques, discursifs ou stylistiques. En effet, les romans policiers sont écrits dans une gamme temporelle restreinte, mélangeant discours adressé au lecteur et récit, le tout dans une syntaxe apparemment emprunté à l’oralité la plus spontanée. Ici, on a voulu analyser les raisons qui ont pu pousser, lors de la traduction en français, à un jeu temporel plus varié, plus classique, incluant l’emploi du passé simple. C’est alors qu’on découvre une combinaison de plusieurs raisons, à la croisée de partis pris stylistiques et de contraintes linguistiques