L’objectif de la présente étude est d’analyser un échantillon représentatif des composés relationnels
français du type « relations parents-enfants » extrait du corpus FrWac. Les composés relationnels
comportent trois noms selon la structure N1
-N2a-N2b avec, d’une part, une relation subordonnée
entre N1
et N2
et, d’autre part, une relation de coordination exocentrique entre N2a et N2b . L’analyse
des données a permis de montrer que les composés relationnels français peuvent être décrits selon
les mêmes paramètres que les composés relationnels italiens, à savoir : (a) la polyvalence / monovalence
du nom-tête (N1
); (b) la (non) autonomie du modifieur N2a-N2b; (c) le type de la relation subordonnée
entre N1
et N2a-N2b; d) la nature de la relation de coordination entre N2a et N2b; et e) le fait que
la relation entre N2a et N2b soit orientée ou non. Sur un plan plus général, le cadre de la Morphologie
constructionnelle nous a permis d’identifier dans les données trois principales sources qui motivent
la création des composés relationnels, à savoir : (a) la nature polyvalente du nom-tête; (b) le recours
à la structure binaire itérative avec un modificateur «dvandva»; et (c) la fusion de deux composés
binominaux subordonnés en un seul composé relationnel. À notre connaissance, ce dernier type
n’a pas été mentionné dans les études précédentes sur le sujet