Las dinámicas locales de cooperación de las instituciones « tradicionales » por la pacificación de los conflictos en el África Negra : el ejemplo de los Joola-Ajamaat de la Basse-Casamance (Senegal)

Abstract

Dans le contexte historique des conflits casamançais (1982-2005), nous avons abordé le rapport entre l’institution de la royauté sacrée de Youtou et le rétablissement de l’ordre dans le village. L’intérêt scientifique de ce rapport tient à ce qu’il permet d’identifier la dynamique de changement d’un groupe - relevant plus précisément de l'ethnie joola-ajamaat -, au moment où il est confronté au conflit. À Youtou, la dévastation des quartiers de Kagar et de Kanokindo, l’exode de la population, la destruction et l’abandon des cultes ont profondément altéré la structure sociale et territoriale entre 1995 et 2005. L’analyse de cette période - qui constitue la dernière phase du conflit casamançais -, nous a permis de déterminer comment les espaces de pouvoirs, les O.N.G. et les institutions traditionnelles ont créé et recréé des représentations sociales favorables au retour de la paix. L’ingérence des institutions traditionnelles (le conseil d’anciens, les kulangaka, les jirembeyi, la royauté sacrée joola-ajamaat et l’assemblée villageoise) dans le processus de pacification du village a été décisive. Nous avons étudié avec une attention toute particulière l’institution de la royauté sacrée joola-ajamaat à partir du cas de Youtou, parce qu’il n’existe pas d’autre organisation dans ce peuple qui puisse intégrer simultanément et d'une manière très complexe le pouvoir politique et le pouvoir religieux. Nous avons examiné les fonctions de l'arambeu de Youtou et notamment celles qui touchent au rétablissement de l'ordre, à la gestion de la violence et à la médiation au cours de conflits à la lumière de la dialectique tradition-modernité.: In the historical context of the conflict in Casamance (1982-2005), we have addressed the relationship between the institution of sacred royalty of Youtou and the restoration of order in that village. The scientific interest of this relationship is to identify the group’s dynamics of change specifically showing the Joola-ajamaat ethnic group – at the time when it is confronted with the conflict.In Youtou, the devastation of neighbourhoods’ Kagar and Kanokindo, the exodus of the population, the destruction and abandonment of the cults have altered deep social and territorial structure between 1995 and 2005. The analysis of this period – which is the last phase of the conflict in Casamance – has allowed us recognize the way in which the spaces of power, NGOs and traditional institutions have created and recreated social representations favourable to the return of peace.The meddling of traditional institutions (the Council of Elders, the kulangaka, the jirembeyi, Joola - ajamaat sacred royalty and the village assembly) in the process of pacification of people has been crucial.We have thoroughly studied the institution of Joola-ajamaat sacred royalty from Youtou’s case, because there’s no other organization in this village that can integrate simultaneously and in such a complex way the political power and religious power as well. We have examined functions arambeu of Youtou - and specially those affecting the restoration of order, the management of violence and mediation during conflicts in the light of the dialectic of tradition - modernity

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    Last time updated on 20/05/2019