Lyon-Lugdunum, capitale des Trois Gaules, positionnée au cœur de voies fluviales et terrestres, a tenu une position privilégiée dans le commerce et la distribution des objets en verre durant le Haut-Empire. Le développement de l’archéologie du verre n’avait que trop peu mis en évidence les ensembles lyonnais, pourtant si riches d’enseignements. La découverte de plusieurs ateliers le long de la rive gauche de la Saône, sur le quai Saint-Vincent, démontre de toute évidence que Lyon a tenu un rôle tout aussi important dans la production du verre que dans la poterie. Cet ouvrage étudie la structuration et le fonctionnement des quatre ateliers mis au jour au bord de la Saône ainsi que de celui situé sur les pentes de Croix-Rousse. Si l’étude des ateliers a permis de mettre en évidence les productions locales, les recherches menées sur les sites de consommation permettent d’en appréhender la distribution et de discerner les possibles importations venues d’autres régions de l’Empire. Le développement de l’archéologie préventive ainsi que les recherches menées dans le cadre de fouilles programmées ont mis au jour des ensembles de verreries conséquents. Le mobilier de dix sites domestiques, localisés principalement sur la colline de Fourvière et dans la presqu’île, a fait l’objet d’une analyse détaillée. En outre, des ensembles issus de onze sites funéraires, situés dans le suburbium de la ville (plaine de Vaise et plateau du Point du Jour), ont été étudiés. Au vu de l’ensemble des données récoltées sur les sites de production et de consommation, il est possible de proposer une typo-chronologie spécifique à Lugdunum durant le Haut-Empire. Elle permet de mieux appréhender la diffusion des productions à l’échelle locale mais aussi de révéler les indices d’échanges et de commerce avec les autres provinces de l’Empire romain.Located in midst of river and land courses, Lyon-Lugdunum, capital of the Three Gauls, had a prominent position for trade and distribution of glass objects during the Earlier Roman period. Glass archaeological studies had only unraveled a limited part of Lyon’s glassware, hence not fully exploiting the richness of this source of information.The discovery of several workshops on the left river bank of the Saône, in the Saint-Vincent quay, shows that Lyon had an important role in the production of glass, as it did for pottery. This study investigates the structure and operating modes of four of these workshops and of another one located in the area of the Croix-Rousse. Careful analyses enabled a better understanding of their production. A parallel study of local consumption centers allowed comprehending how this production was distributed and differentiating it from imported glassware from other regions of the Empire. The latest developments in preventive archaeology, in addition to data collected from excavations, led to the discovery of several glassware sets. Glass objects from ten domestic sites, mainly located in the Fourvière area and Lyon’s peninsula, were thoroughly studied. Furthermore, glass pieces from eleven funerary sites, located in the city’s suburbium (the Vaise plain and the Point du Jour plateau) were analyzed. The review of all collected data, from both production and consumption sites, allows suggesting a specific chronotypology for Lugdunum during the Earlier Roman Empire. This model enables a deeper understanding of product diffusion on a local scale and provides hints on glass trading of the Three Gauls with the rest of the Roman Empire