Améliorer la prise en charge nutritionnelle des patients hospitalisés est un impératif de santé publique. En cancérologie, la dénutrition a un impact majeur sur l'évolution de la maladie. L'objectif de ce travail était de réaliser un état des lieux rétrospectif du diagnostic et de la prise en charge de la dénutrition des patientes hospitalisées en gynécologie au CHU de Rouen en 2014 et traitées pour un cancer de l'endomètre ou de l'ovaire. Les informations médicales ont été collectées. L'état nutritionnel, sa prise en charge et les connaissances des soignants ont été évalués. Une analyse des images de scanner a été effectué pour voir si une sarcopénie était présente et lié à une dénutrition. Sur 56 patientes, 24 pouvaient être diagnostiquées comme dénutries. Peu de dossiers contenaient les informations nécessaires à ce diagnostic. 14 patientes ont bénéficiées d'une prise en charge nutritionnelle. Le codage de la dénutrition n'apparaît que 9 fois. 96.4% des soignants admettent qu'ils n'ont pas une expérience suffisante, 22.7% ont reçus une formation, 35% connaissent l'existence du CLAN. 61 et 70 % connaissent les indicateurs "simples" du statut nutritionnel (IMC ou pourcentage de perte de poids). Le NRIIGNRI ne sont presque pas connus. 30% des soignants effectuent un diagnostic à l'entrée et 26% au cours du séjour. 17.4% utilisent des outils de dépistage. 50% connaissent les besoins énergétiques d'un patient. La prescription et la mise en place d'une nutrition artificielle ne sont presque jamais effectuées et donc leurs modalités ne sont pas bien connues. Parallèlement, l'étude des images de scanner ne permet pas de prévoir quelle patiente est dénutrie. Il s'avère que cette méthode est moins sensible que le NRI/GNRI. Cette évaluation des pratiques professionnelles met l'accent sur la nécessité de sensibiliser les soignants à la pratique d'un monitoring nutritionnel. Le pharmacien peut être un acteur important de ce projet, en particulier par sa participation au CLAN