Le microlithisme au Paléolithique supérieur. Rôle fonctionnel des lamelles brutes et retouchées : enjeu et questions méthodologiques

Abstract

National audienceEn France, les premières chaînes opératoires lamellaires visant à la production de supports de microlithes (bruts ou retouchés) apparaissent en contexte aurignacien (Bon 2009) et perdurent jusqu’à la fin du Premier Mésolithique où leurs produits sont presque exclusivement supports d’armatures de projectile. Au cours du Paléolithique supérieur, une grande variabilité en terme de production marque l’évolution de ces lamelles destinées à diverses utilisations en armatures de projectile ou encore en armatures de couteau. La question de l’appartenance de ces objets à la sphère domestique (couteaux pour des tâches réalisées au sein de l’habitat) ou à la sphère cynégétique (projectiles ou couteaux pour des tâches réalisées en dehors de l’habitat dans le cadre de la chasse) en regard des productions laminaires et des productions d’éclats est déterminante dans la compréhension du statut fonctionnel des sites et, de fait, des comportements de mobilité de ces groupes (Bon 2005, Bon 2009, Langlais 2010, Bachellerie et al. 2011, Anderson et al. 2015, Renard et Ducasse 2015). Si, dans certains contextes, les usages sont bien déₙis par la tracéologie (notamment O’Farrell 2005, Pasquini 2013 et cf. II. ci-dessous), il est parfois délicat de distinguer clairement la fonction et le fonctionnement de ces objets qui armaient projectiles ou couteaux. C’est pourquoi, suite à la présentation de l’analyse fonctionnelle d’assemblages lamellaires paléolithiques, nous proposons d’aborder trois questions méthodologiques qu’il paraît fondamental de développer dans le cadre de la reconstitution fonctionnelle de ces objets

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