Santé sexuelle des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) : étude qualitative sur les connaissances des médecins généralistes d’Alsace

Abstract

Médecine généraleTitre : santé sexuelle des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) : étude qualitative sur les connaissances des Médecins Généralistes d’Alsace. Introduction : Les IST sont fréquentes chez les patients HSH qui font ainsi l’objet de recommandations spécifiques en termes de prévention (vaccinale et dépistage). Le médecin généraliste peut être un acteur central dans ces prises en charge s’il connait ces recommandations. Dans un contexte de prévention combinée du VIH, la PrEP semble peu connue des médecins généralistes en France. Objectifs : L’objectif principal de ce travail est d’évaluer les connaissances et l’opinions des médecins généralistes sur la PrEP ainsi que connaitre leurs avis sur l’extension de sa primoprescription en médecine de ville et leur intention de le faire. Un des objectifs secondaires est d’évaluer les connaissances des médecins généralistes relatives aux recommandations liées à l’orientation sexuelle, concernant notamment les recommandations vaccinales HPV, VHA et VHB et de fréquence de dépistage d’IST chez les patients HSH. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude qualitative s’appuyant sur des entretiens individuels semi-dirigés auprès de treize médecins généralistes d’Alsace (2019). Le recrutement s’est déroulé dans une logique de variance maximale. Les entretiens ont bénéficié d’une double lecture. Leur analyse a été effectuée manuellement par codage axial des verbatims. Résultats : Cette étude met en évidence les connaissances partielles des médecins généralistes vis-à-vis de la PrEP. Il en ressort un manque de formations et de communication. Les avis sont partagés entre un traitement utile et un traitement aux risques de dérives. La baisse de l’usage du préservatif et l’augmentation des IST sont des craintes fortement exprimées. Ces appréhensions semblent constituer un obstacle à la promotion et à la diffusion de la PrEP. L’intérêt d’un élargissement des modalités de primo-prescription de PrEP en soins primaires n’est pas unanime, et il existe actuellement de nombreuses réticences exprimées par les médecins. Ils sont néanmoins désireux de formations sur la PrEP. Leurs connaissances relatives aux recommandations vaccinales et de dépistage d’IST chez les patients HSH sont également limitées. Le manque d’informations sur leurs existences et la difficulté à se maintenir à jour des recommandations sont évoqués. En pratique, ces vaccinations ne sont pas proposées et les dépistages d’IST se font à l’initiative des patients HSH. Les médecins expriment le besoin d’être formés à ces questions. Conclusions : Les connaissances des médecins généralistes sur la PrEP et sur les spécificités vaccinales et de dépistages d’IST pour les patients HSH sont partielles. La mise en place de formation et/ou d’outils d’aide dédiés à ces questions, somme toute souhaitée, représente un enjeu majeur.Title : Sexual health of men who have sex with men (MSM): qualitative study on the knowledge of General Practitioners in Alsace. Background : STIs are frequent in MSM patients who are therefore the subject of specific recommendations in terms of prevention (vaccination and screening). The general practitioner can be a central actor in these treatments if he knows these recommendations. In a context of combined HIV prevention, PrEP seems little known to general practitioners in France. Goals : The main goal of this work is to assess the knowledge and opinions of general practitioners on PrEP as well as to know their opinions on the extension of its primary prescription in town medicine and their intention to do it. One of the secondary objectives is to assess the knowledge of general practitioners of recommendations related to sexual orientation, in particular HPV, HAV and HBV vaccination recommendations and the frequency of STI screening in MSM patients Materials and methods: This is a qualitative study based on semi-structured individual interviews with thirteen general practitioners from Alsace (2019). Recruitment took place in a logic of maximum variance. The interviews benefited from a double reading. Their analysis was carried out manually by axial coding of the verbatims. Result : This study underscores the partial knowledge of general practitioners regarding PrEP. The result is a lack of training and communication. The opinions are divided between a useful treatment and a treatment with risks of deviations.The decline in condom use and the increase in STIs are strongly expressed fears. These apprehensions seem to constitute an obstacle to the promotion and dissemination of PrEP. The interest in expanding the primary prescribing of PrEP in primary care is not unanimous, and there are currently many reservations expressed by doctors. They are nonetheless eager for training on PrEP. Their knowledge of vaccination and STI screening recommendations for MSM patients is also limited. The lack of information on their existence and the difficulty in keeping up to date with recommendations are mentioned. In practice, these vaccinations are not offered and STI screening is done on the initiative of MSM patients. Doctors express the need to be trained in these issues. Conclusions : General practitioners' knowledge of PrEP and the specifics of vaccines and STI screening for MSM patients is partial. The establishment of training and / or help tools dedicated to these questions, requested, is a major issue

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