Les études montrent qu’en moyenne 20% des enseignants présentent des troubles vocaux. Les auteurs relèvent des symptômes fréquents comme la raucité, la fatigue vocale, l’aggravation de la voix, les douleurs péri-laryngées et la sensation d’inconfort physique. Ils rapportent que la dysphonie est plus fréquente chez les femmes. L’âge, le nombre d’années d’expérience, le type de cours enseigné les facteurs environnementaux, l’abus, le malmenage vocal et le stress ont un impact sur la voix. Ces facteurs amenuisent les performances vocales professionnelles des enseignants et ont des conséquences non négligeables en terme d’économie.
Dans notre étude, nous avons évalué la voix de 723 enseignants (F :634/ H :89), exerçant en écoles ordinaires ou en écoles à discrimination positive, à l’aide du VHI. Nous avons établi un premier état des lieux dans 15 communes de la région bruxelloise.
Des mesures de fiabilité, de pertinence et de cohérence ont été réalisées. Nous obtenons une bonne fiabilité test-retest (F : 0,774 ; E : 0.749 ; P : 0.806 ; G : 0.836 – p>0.001 pour tous).
Les scores du re-test sont significativement inférieurs pour les 3 sous-échelles (F p<0.001 ; E p=0.003 et P p<0.001) et le score global (p<0.001). La corrélation entre les 3 sous échelles est élevée (FvsE : 0.434 ; FvsP :0.455 ; EvsP : 0.527).
La prévalence des troubles vocaux a été calculée en tenant compte des variables antécédents ORL, logopédiques et des traitements logopédiques en cours. Elle s’élève à 10,5%. Les enseignants ayant été confronté à une difficulté vocale (vu par un ORL ou/et un logopède) présentent donc des scores plus élevés au VHI global. Par contre, nous observons que plus les sujets sont âgés et ont de l’expérience moins ils ont de troubles vocaux (p=0.026 et p=0.013). De même, les variables telles que le genre (p≥ 0.063), la matière enseignée (p≥ 0.468), le fait de fumer (p=0.757), le type (p≥ 0.867) et le degré d’enseignement (p≥ 0.212) n’influent pas de manière significative les scores aux V.H.I