Les paysages, ensembles d’écosystèmes en interaction, sont de plus en plus affectés par les activités humaines (anthropisation), ce qui modifie leur structure spatiale et affecte les processus biologiques qui y siègent. L’Ecologie du Paysage étudie les liens entre ces deux composantes (cf. pattern /process paradigm).
L’étude présentée ici examine le lien entre anthropisation, hétérogénéité spatiale et entropie (sens thermodynamique) au niveau du paysage. 16 paysages du Bénin et de R.D.C., étudiés dans le cadre de projets de coopération universitaire, servent de base à cette étude transversale.
L’hypothèse centrale de cette recherche est que l’hétérogénéité spatiale et l’entropie peuvent être modélisées en fonction de l’anthropisation des paysages avec un optimum à des niveaux intermédiaires d’anthropisation. En effet, de précédentes théories traitant d’hétérogénéité, d’anthropisation et de biodiversité (intermediate disturbance & habitat heterogeneity hypotheses) laissent supposer que la biodiversité serait maximale dans des conditions d’hétérogénéité maximale et d’anthropisation intermédiaire.Structural and thermodynamic applications of entropy related to spatial heterogeneity under growing anthropogenic pressure have been examined. 16 zones from classified LANDSAT TM scenes presenting different anthropogenic effect intensities have been used. Anthropogenic effects, compositional and configurational entropy have been measured. The scatter plot shows bell curves with maximal entropy at intermediate anthropogenic effects. Distinction of natural and anthropogenic classes shows opposed tendencies according to class and compositional/configurational type. These results have been interpreted as spatial transformation processes, energy production and release, and linked to the habitat heterogeneity and intermediate disturbance hypotheses