At the moment, the scientific community recognizes two main treatments of premature ejaculation: (1) the “classical” method elaborated by Masters and Johnson in 1970 and (2) a pharmacological method consisting in using antidepressant drugs, mostly those with a serotoninergic action. Although they are both relatively effective, these methods also have their drawbacks: uncertain theoretical basis, frequently unsuitable application, need for partner’s collaboration, a certain lack of eroticism and frequent relapses for the classical method; strictly symptomatic action and side effects for the pharmacological method.
A synthesis of several works throws new light on the causes of premature ejaculation and offers thus a theoretical justification to a set of original therapeutic techniques elaborated by De Carufel (1996) and Desjardins (1985). The particularity of these techniques is that they stress the importance of regulating the sexual arousal in order to increase the ejaculatory latency and to promote a specific behaviour in order to achieve this goal during coitus. Clinical studies conducted over the past few years show that treatments including these techniques are at least as effective as the classical method and are probably able to overcome some of its drawbacks: the regulation techniques seem clearer from a theoretical point of view, easier to apply and more able to work without the partner’s collaboration.On connaît actuellement deux grandes formes de traitement de l’éjaculation précoce : la méthode « classique » lancée par Masters et Johnson en 1970 et, d’apparition plus récente, l’utilisation d’antidépresseurs sérotoninergiques. Bien qu’elles présentent toutes deux une certaine efficacité, ces méthodes comportent également plusieurs inconvénients : justification théorique imprécise, exécutions fréquemment inadéquates, nécessité d’une collaboration de la partenaire, inélégance relative et rechutes fréquentes pour la méthode mastersienne ; action purement symptomatique et effets indésirables pour la méthode pharmacologique.
Une synthèse de plusieurs travaux permet de poser un regard neuf sur les causes de l’éjaculation précoce et de légitimer ainsi au plan théorique une série de techniques thérapeutiques originales proposées par De Carufel (1996) et Desjardins (1985). Ces techniques ont pour particularité d’insister sur le rôle d’une modulation de l’excitation sexuelle pour prolonger la latence éjaculatoire et de favoriser à cette fin le développement d’une gestuelle coïtale spécifique. Des études cliniques menées ces dernières années indiquent que les traitements qui intègrent ces techniques s’avèrent au moins aussi efficaces que la méthode classique et permettent probablement de dépasser certains inconvénients liés à cette dernière : plus claire au niveau théorique, elle serait également d’usage plus souple et davantage capable de réaliser l’économie d’une collaboration active de la partenaire