research

Etude de l’effectif, des déplacements, du domaine vital et de l’utilisation de l’habitat par une population de couleuvres à collier (Natrix natrix helvetica) en zone périurbaine (Liège, Belgique). Implications en termes de conservation.

Abstract

Une étude de l’effectif de la population, des déplacements, du domaine vital et de l’utilisation de l’habitat a été réalisée sur des couleuvres à collier (Natrix natrix helvetica), dans le domaine universitaire du Sart Tilman (Liège, Belgique), entre avril et octobre 2009. L’effectif de la population est estimé à plus de 200 adultes et subadultes par capture-marquage-recapture. Les densités sont très élevées dans une zone noyau ou 130 individus différents ont été capturés sur une surface de 12 hectares. Dix femelles ont étés suivies par télémétrie et ont étés localisées régulièrement (au minimum tous les deux jours). Les habitats les plus fréquentés par les couleuvres à collier sont les milieux de lisières, avec plus de 80% du total des localisations, ainsi que les friches (15%). Les microhabitats les plus prisés sont les ronciers et les végétations rudérales dominées par les orties. La fréquentation des habitats et microhabitats n’est pas homogène au cours du temps : elle se diversifie lorsque la végétation se développe au cours de la saison. Les domaines vitaux sont très réduits par rapport aux chiffres habituellement cités dans la littérature (de l’ordre de 5 hectares en moyenne). Les déplacements de 200m et plus ne sont pas rares, en particulier au mois de juin lorsque les individus rejoignent les sites de pontes. Ils se produisent surtout par temps chaud. La période de ponte a lieu fin juin pour l’ensemble des individus. Les animaux ont rejoints leur site d’hibernation dès la fin septembre. Ceux-ci possèdent des caractéristiques bien particulières : sommets de talus et pentes bien drainées situées en milieu forestier ou dans de petits bosquets. Ils tous pour la plupart situés à proximité du lieu de capture printanière laissant suggérer que les couleuvres utilisent les mêmes sites d’hibernation d’une année à l’autre. Les serpents ont réagis positivement aux aménagements réalisés en leur faveur : les composts aménagés spécifiquement pour la ponte ont été exploités par 6 des 10 individus. Des lisières forestières mises en lumière durant l’hiver ont été fréquentées dès le printemps suivant

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