thesis

Corpus et catégorisation. Perspective linguistique sur les genres en néo-égyptien

Abstract

Le corpus néo-égyptien a suscité - et suscite encore – un large intérêt, sans toutefois attacher suffisamment d’attention à la définition du corpus. Dans bon nombre d’études, l’appellation « néo-égyptien » a longtemps été réservée aux textes de la pratique censés refléter au mieux la langue parlée. À vrai dire, si l’étude du néo-égyptien a suscité un certain engouement dans le milieu égyptologique, deux perspectives ont généralement été envisagées : une vision englobante : l’étude du néo-égyptien se fait à partir d’un corpus étendu, sans aucune restriction particulière et sans prêter attention aux genres des textes, à la diachronie ou à l’état de langue employé ; une vision restrictive : l’étude du néo-égyptien s’appuie sur un corpus réduit, en tenant compte de critères préalablement définis comme la diachronie, le lieu géographique ou le genre (littéraire >< non littéraire). Quelques études ont également été consacrées à un genre de texte particulier. Une étude manquait donc encore ; aucun travail de recherche n’avait envisagé l’étude du corpus néo-égyptien selon une perspective diachronique large, sans restriction entre textes littéraires et non littéraires, et en tenant compte des genres. Dans ma thèse, j’ai donc proposé de définir le corpus néo-égyptien comme suit : il s’agit d’un ensemble de textes s’inscrivant dans différents genres dans lesquels s’actualisent différents registres d’expression. Dès lors, la définition du corpus néo-égyptien passait nécessairement par la définition des genres et des registres d’expression employés au sein de ce corpus. On le sait, chaque texte s’inscrit dans un genre qui va imposer des règles/normes codifiant ce genre. Ce sont ces normes, ces règles qu’il s’agissait de mettre en avant. Je me suis donc attelée à définir ces genres, c’est-à-dire mettre en évidence les critères qui les définissent, spécifier les fonctionnements propres aux différents genres afin d’établir leur « carte d’identité ». C’est la base de données Ramsès qui a servi de corpus de référence à mon étude. À chacun des textes a été attribué un genre a priori. Il est vite apparu que dans l’examen des normes imposées par le genre, de nombreux critères pouvaient être mobilisés, toutefois, j’ai décidé de concentrer mes recherches sur quatre critères de définition : la phraséologie, la diplomatique (particulièrement, les formules d’incipit et d’explicit), le répertoire, l’emploi de l’encre rouge. L’examen de ces 4 critères a donc permis de mettre en évidence quelques-unes des normes codifiant les différents genres et, par la même occasion, d’assurer la pertinence de la classification proposée

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