Les questions centrales investiguées dans ce mémoire sont : « Existe-t-il une transmission opérante de la culture et du traumatisme au travers des générations ? Si oui, comment se déroule-t-elle et quelles en sont les conséquences ? ». « Quel est le ressenti personnel de personnes immigrées en Belgique depuis X générations face au conflit se déroulant actuellement dans leur pays d’origine ? ». Pour ce faire, nous avons rencontré trois familles d’origine ukrainienne dont les grands-parents ont dû quitter leur pays pendant la Deuxième Guerre mondiale pour être enrôlés par les Allemands pour le travail forcé. Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir à plusieurs reprises avec une personne de la première génération ainsi que trois personnes de la deuxième et deux de la troisième génération. Notre intention consistait à obtenir des récits concernant leur ressenti sur la transmission effective. Nous avons alors analysé ces témoignages selon les trois thèmes principaux de notre mémoire : la transmission culturelle, la transmission du traumatisme et enfin le ressenti suite au conflit ukrainien. Ces différentes parties ont été élaborées grâce à des critères théoriques choisies à partir d’une collecte de données issues de la littérature. Nous avons enfin tiré une série de conclusions qui mettent en tension les trois critères de recherche et le sentiment d’appartenance à l’Ukraine. En effet, nous avons remarqué que la transmission du traumatisme influe sur la transmission de la culture ainsi que sur le ressenti face au conflit ukrainien. Par ailleurs, la transmission culturelle joue sur le sentiment d’appartenance qui lui-même influence le ressenti par rapport à la problématique ukrainienne.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 201