La lutte pour le plus grand bénéfice à moindre coût est supposée transformer tout organisme mutualiste en tricheur. Or l'ubiquité et la diversité des mutualismes contredisent ces prédictions théoriques, suggérant l'existence de mécanismes favorisant la stabilité de ces relations. Nous avons étudié l'association spécifique et obligatoire entre la plante Hirtella physophora et les fourmis Allomerus decemarticulatus. Par des approches mêlant écologie de terrain et biologie moléculaire, nous avons mis en évidence un conflit qui se manifeste via le comportement de castration parasitaire des fourmis. Ce conflit est maintenu sous contrôle par des mécanismes de sanctions et de fidélité au partenaire. Le résultat de leur mise en œuvre est modulé par des interactions avec d'autres organismes, eux aussi impliqués dans l'association. Notre étude met en lumière l'importance de l'appréhension des différentes dimensions écologiques, spatiales et temporelles dans la compréhension de la trajectoire évolutive d'un système d'interactions.The struggle to attain more for less is supposed to transform every mutualist into a cheater. However, mutualisms are ubiquitous and of major importance in ecosystems, suggesting the existence of mechanisms enhancing the maintenance of such relationships. We focused on the obligatory specific association between the plant Hirtella physophora (Chrysobalanaceae) and the ants Allomerus decemarticulatus (Myrmicineae). By combining field ecology and molecular biology, we highlighted a conflict that results in the parasitic castration behaviour of ants. This conflict is controlled thanks to sanctions and partner fidelity feedback. The outcome of these mechanism is affected by interactions with other organisms that are involved in the relationship. This study highlights the importance of investigating the ecological, spatial and temporal dimensions in order to understand the evolutionary fate of a mutualistic relationship