Etude de la production de lipides par Streptomyces à partir de résidus lignocellulosiques
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Abstract
Dans le contexte actuel d’épuisement des ressources fossiles et de protection de l’environnement, la valorisation énergétique des huiles issues de la biomasse et la chimie verte prennent de l’importance. En effet, ces huiles et leurs dérivés biodégradables peuvent venir en remplacement des produits d'origine fossile. Ils sont de plus en plus retrouvés dans les produits de grande consommation (savon, produits d’entretien) ou industriels (solvants, lubrifiants). Deux sources sont envisagées, celles des huiles végétales déjà bien implantées, et celle des huiles produites à partir de microorganismes, actuellement en plein essor. Parmi les microorganismes, Streptomyces lividans est une bactérie des sous-bois qui présente l’avantage d’être capable d’exploiter des matières premières ligno-cellulosiques comme source de carbone pour sa production de biomasse (Antai et al., 1981 ; Davis et al., 2010). Par ailleurs, dans certaines conditions de culture, mises au point dans l'équipe Métabolisme Energétique des Streptomyces, il a été montré que cette bactérie était capable de produire de l'huile sous forme d'inclusions cytoplasmiques, les corps lipidiques (Kaddor et al., 2009). Ce travail a reçu le soutien financier du PRES Universud pour 2010 et les premiers résultats montrent que la souche Streptomyces lividans TK24 stocke jusqu'à 25% de sa masse sèche en acides gras (majoritairement des acides gras impairs en C15 et branchés), essentiellement sous forme de triglycérides