La régulation de l’ingestion volontaire chez le porc : rôle du métabolisme

Abstract

La dynamique d’ingestion chez le porc est régulée par différents mécanismes physiologiques (hormones,métabolismes, transit digestif, microbiote) (Nyachoti, et al., 2004). Les interrelations entre ces différents volets de régulations sont encore mal connues. Les régulations hormonales interagissent fortement avec lesconcentrations sanguines des nutriments et les variations du statut énergétique. Ce statut énergétique est étudié à travers la production de chaleur, le quotient respiratoire et le taux d’oxydation des nutriments. L’introduction de fibres dans l’aliment peut modifier les dynamiques d’ingestion et le métabolisme énergétique.Cette étude a eu pour objectif de comparer le comportement alimentaire et le métabolisme énergétique deporcs nourris ad libitum avec deux régimes différant par leur teneur en fibres évaluée par l’analyse du NDF (13 vs 18%). L’expérimentation a été réalisée avec 14 porcs d’un poids vif moyen de 38 kg qui ont été placésindividuellement dans une chambre respiratoire afin de mesurer leur production de chaleur et ses composantes dues au métabolisme basal, à l’activité physique et à l’effet thermique du repas. Le quotient respiratoire, le comportement alimentaire et l’évolution post-prandiale de la concentration sanguine de différents métabolites ont aussi été mesurés. Les porcs ont reçu une injection par voie intraveineuse de U-13C-glucose au moment d’un repas volontaire et la récupération du 13C dans le CO2 expiré pendant 24 heures a été mesuré, afin d’estimer la dynamique d’oxydation des glucides alimentaires.L’apport de fibres dans le régime n’a pas modifié significativement la consommation journalière des porcs (1720 g). Le comportement alimentaire n’est pas modifié significativement par le régime à haute teneur en fibres : le nombre de repas moyen par jour est de 10, l’ingéré par repas est de 192 g en moyenne et la durée moyenne d’un repas est de 9 minutes. Les régimes modifient les cinétiques des métabolites. Pour exemple, l’aire sous la courbe pour le glucose diminue de 6% avec le régime à haute teneur en fibres. Ce régime n’impacte pas la production de chaleur (1391 kJ/kg PV0.60/jour) mais semble modifier la répartition de celle-ci entre les différentes composantes. Des corrélations entre production de chaleur, concentrations sanguines de métabolites et oxydation de nutriments seront faites, en lien avec le comportement alimentaire et la composition de l’aliment

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