Une étude récente a démontré qu’un candidat vaccin sous unitaire composé d’anneaux formés par la
nucléoprotéine recombinante du virus respiratoire syncytial humain (nanoparticules N-SRS) pouvait protéger des
souris contre une inoculation d’épreuve (Roux et al., 2008). L’objectif de ce projet était d’évaluer l’efficacité de
ce vaccin chez le veau, espèce cible naturelle du virus respiratoire syncytial bovin. Pour cela, 24 veaux
séronégatifs vis-à-vis du virus et indemnes d’infection respiratoire ont été divisés en 3 groupes homogènes. Deux
des groupes ont été vaccinés deux fois à trois semaines d’intervalle selon deux modalités différentes avec deux
formulations différentes du vaccin : une administration intra-musculaire seule ou une administration intramusculaire
et intra-nasale. Le troisième groupe constituait le groupe témoin d’animaux non vaccinés. Trois
semaines après le rappel, tous les animaux ont été infectés par voie intra-nasale et intra-trachéale avec une
souche virulente de VRSB. Les résultats ont montré une protection clinique partielle des veaux vaccinés par
rapport aux veaux témoins, en l’absence de protection virologique majeure. Aucune différence n’a été mise en
évidence entre les deux modes de vaccination. En conclusion, a vaccination avec les nanoparticules N-SRS a
induit une réponse immunitaire spécifique, mais n’a protégé que partiellement les veaux vaccinés contre une
infection expérimentale avec le virus respiratoire syncytial bovin. Des études sont en cours pour améliorer
l’efficacité vaccinale