research

Étude comparée radiographie/tomodensitométrie dans le diagnostic des fractures par défaut d'ossification de l'os radial du carpe chez le chien à partir de 4 cas

Abstract

Les fractures de l'os radial du carpe (ORC) chez le chien sans antécédent de traumatisme sont des fractures rares et sous-diagnostiquées du fait de la méconnaissance de cette maladie et des difficultés inhérentes à l'imagerie du carpe. Elles concernent principalement des individus sportifs. Le but de cette étude est de comparer l'intérêt de la radiographie et de la tomodensitométrie dans le diagnostic et la compréhension de la pathogénie de ces fractures atypiques. Matériels et méthodes : chiens sportifs, jeunes adultes (3 chiens de chasse, 1 labrador) sont présentés en consultation d'orthopédie pour des signes non spécifiques de boiterie du membre thoracique, sans traumatisme rapporté. Un examen orthopédique complet révèle une douleur systématique à l'hyperflexion du carpe, une diminution non systématique de l'amplitude articulaire et un gonflement occasionnel des tissus mous. Un examen radiographique complet des carpes (5 incidences : dorso-ventrale, latérale, obliques et tangentielle dorsoproximale-ventrodistale en flexion) * et un scanner ** mettent en évidence une fracture de l'ORC dans chaque cas. Résultats : Les radiographies des 4 patients montrent une fracture unilatérale, simple, oblique et non déplacée et des lésions précoces d'arthrose. Ces 2 éléments ne sont pas toujours visibles sur les différentes incidences. En revanche, le scanner met en évidence avec certitude la localisation et l'orientation des traits de fracture, leur épaisseur, l'absence de déplacement des fragments et la localisation des ébauches arthrosiques. Discussion : Les chiens de chasse (setters et pointers), de course (greyhounds), les boxers et labradors, jeunes adultes, apparaissent prédisposé à cette affection. Les lésions peuvent être unilatérales ou bilatérales et on distingue 3 types (sagittale, oblique et comminutive). L'origine de ces fractures demeure inconnue. Les hypothèses consistent en une fatigue osseuse liée à des mises en charge répétées de l'articulation ou une faiblesse préexistante de l'os, liée à un défaut de fusion des 3 centres d’ossifications composant normalement l’ORC. Le diagnostic est souvent établi après plusieurs mois, voire années de boiterie. L'intensité de la boiterie est variable, fonction de la sévérité de la fracture et son degré de déplacement. La palpation/mobilisation du carpe met en évidence un gonflement des tissus mous ou de la capsule articulaire, une réduction de la mobilité articulaire, une douleur et/ou des crépitations. Le diagnostic nécessite, au minimum, les 4 incidences radiographiques classiques, effectuées sur les 2 carpes. Une vue tangentielle dorsoproximale-ventrodistale du carpe en flexion ("skyline") est nécessaire pour détecter certaines fractures (avec déplacement minime). Le scanner, par ses capacités de "désuperposition" et son importante résolution spatiale permet de préciser le diagnostic, surtout dans les cas douteux à la radiographie (faible déplacement ou fractures partielles). Il présente l'avantage de comprendre la répartition spatiale, généralement complexe, de ces fractures et de confirmer leur correspondance avec les zones de soudure théoriques des noyaux d’ossification de l'ORC. Cette technique permet également un diagnostic plus précis et précoce des lésions arthrosiques que la radiographie. Ainsi, son importance nous semble majeure dans le choix du traitement. Les options thérapeutiques (conservatrices ou chirurgicales) seront discutées. * sur radiographie GER VTech 300 mA et console d’acquisition numérique AGFA ACD Solo ** sur scanner TOSHIBA Asteion 4 coupes (épaisseur de coupe 0,5 mm

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