thesis

Mécanisme de la suppression du cancer par le polyéthylène glycol : il élimine les cellules précancéreuses marquées au dextran fluorescent dans le colon du rat

Abstract

Le polyéthylène glycol est un puissant agent de chimioprévention contre la cancérogenèse colorectale chez le rat. Mais le mécanisme est inconnu. Nous nous demandons si le PEG protège ou détruit les cellules des lésions prénéoplasiques dans la muqueuse colique. Pour tester ces hypothèses, cette étude a été réalisée sur des rats Fisher 344. La cancérogenèse a été initiée par injection d'un cancérogène colique, l'azoxyméthane (20mg/kg de poids vif). Les colonocytes ont été marqués en gavant les rats avec du dextran fluorescent (PM 4400) : il marque les cellules dont la menbrane est endommagée. 6 heures après ce gavage, les rats ont reçu un traitement à 5% de PEG8000 dans l'eau de boisson, pendant 18h, puis sacrifiés. Sur les colôns fixés, les cellules marquées ont été comptées dans les cryptes normales et les cryptes aberrantes, considérées comme pré-néoplasiques. Nous avons étudié 22 rats, examiné 2360 cryptes normales et 755 cryptes aberrantes. Les résultats sont extrêmement significatifs : -La proportion de cellules fluorescentes dans les cryptes aberrantes est plus du double de celle dans les cryptes normales. Nous pensons que les cryptes aberrantes sont constituées de cellules précancéreuses qui sont incomplètement différentiées. Leur menbrane serait plus fragiles et plus perméable au dextran de haut PM. - Le traitement par le PEG normalise la proportion de cellules fluorescentes dans les cryptes aberrantes. Il semble que le PEG élimine les cellules prénéoplasiques marquées. Les résultats suggèrent que la protection permise par le PEG contre la cancérogenèse colorectale vient de l'élimination des cellules précancéreuses de la surface de la muqueuse colique. Le PEG agit donc un peu comme une molécule de chimiothérapie. Sa faible toxicité en fait un candidat potentiel aux essais cliniques chez l'homme

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