Impact of Early Nutritional Intake on Preterm Brain: a Magnetic Résonance Imaging Study

Abstract

Investigateurs : Lydie Beauport, Juliane Schneider, Mohamed Faouzi, Patric Hagmann, Petra Hüppi, Jean-François Tolsa, Anita C Truttmann, Céline J Fischer Fumeaux Contexte : Plusieurs études ont montré un bénéfice de l’optimisation du soutien nutritionnel précoce sur le développement neurologique et cognitif des enfants nés prématurément. Cependant l’impact de la nutrition sur la maturation et les lésions cérébrales reste peu compris. Objectifs: Cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact des apports nutritionnels, lipidiques et énergétiques pendant les 14 premiers jours de vie sur le développement cérébral évalué par IRM cérébrale à l’âge du terme chez des nouveau-nés grand prématurés. Méthode : Il s’agit d’une étude ancillaire d’une cohorte prospective (1) incluant des prématurés de <30 semaines d’âge gestationnel nés dans un niveau 3 sans malformation majeure. Les données cliniques et nutritionnelles étaient collectées à partir des dossiers informatisés. Les apports cumulatifs entéraux et parentéraux en protéines, lipides et énergie étaient calculés de J1 à 14. L’IRM cérébrale (Trio3Tesla Siemens) était effectuée à terme et comprenaient les séquences conventionnelles T1 et T2. Le degré de sévérité des lésions de la substance blanche et grise ainsi que le niveau de maturation étaient évalués selon le score de Kidokoro (2), résultant en un score global. Les patients étaient alors divisés en un premier groupe avec un score normal ou légèrement anormal (score < 75ème percentile) et en un 2ème groupe avec un score modérément à sévèrement anormal (score > 75ème percentile). L’association entre les apports nutritionnels et le degré de sévérité du score IRM était analysée par régression uni-et multivariée. Résultats : 42 patients avec un âge gestationnel médian [Q1, Q3] de 27.4 [26.4-28.4] semaines et un poids de naissance médian de 890 g [763-1045] ont été inclus. La médiane du score IRM était à 4 et le 75ème percentile à 6, séparant le groupe 1 avec un score normal ou légèrement anormal (score 0-5, n= 27), du groupe 2 présentant un score modérément à sévèrement anormal (score 6-12, n=15). En analyse univariée, le sepsis, le CRIB score et les apports nutritionnels faibles étaient significativement associés à un risque plus élevé d’avoir un score IRM ≥ 6 (OR [95%CI] énergie : 0.99 [0.99-0.99], lipides : 0.89 [0.83-0.97], hydrates de carbone : 0.95 [0.91-0.99]). Dans des modèles bivariés, après ajustements pour le sepsis, le CRIB score, l’âge gestationnel, les stéroïdes postnataux et la dysplasie bronchopulmonaire, l’association avec les apports énergétiques et lipidiques totaux restait significative. L’association était plus forte pour la composante de la substance grise du score IRM. Conclusions : Cette étude montre que des apports énergétiques et lipidiques plus élevés durant les 2 premières semaines de vie sont associés à un risque plus faible de lésions et de troubles de maturation cérébraux à terme corrigé chez les nouveau-nés grands prématurés. Optimiser la nutrition durant cette période vulnérable pourrait même réduire l’impact négatif de certains facteurs comme le sepsis. L’impact sur le devenir neuro-développemental à long terme doit cependant encore être confirmé

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