Depuis une vingtaine d’années, l’attention portée aux usagers et à leurs pratiques par les concepteurs d’espaces publics s’est amplifiée et se traduit dans les nouveaux aménagements que l’on voit proliférer dans les villes occidentales. Chez certains professionnels, cet intérêt se porte particulièrement sur la mise en place de conditions spatiales capables d’accueillir des pratiques oisives et ludiques. L’essai tente d’examiner de quelle manière les choix de conception en termes de formes, de matérialité et de définition spatiale qui accompagnent un projet d’aménagement ont un effet – intentionnel ou non – sur la diversité d’appropriations récréatives de l’espace public laissée aux futurs usagers